samedi 31 janvier 2015

Stranger(s) on the shore

         
Mercredi 1er janvier, Argelès s/Mer.
    
Ce jour n'est pas tout à fait comme un autre. C'est le jour des résolutions jamais tenues par la suite... et pourtant, on y croyait, on était si sincère, une fois de plus.

Je reprends de temps à autre l'examen raisonné, chronologique, des photographies faites puis rangées pour être plus ou moins oubliées. L'hiver est propice à ce genre d'entreprise. Travail d'intérieur quand les sorties sont plus rares et les jours si courts.

Je retiens, ici, le bel ordonnancement d'un désordre sans raison d'être apparente.
      

vendredi 30 janvier 2015

Mademoiselle H.

               
Samedi 17 janvier 2015, Le Chesnay.

       
Fin de soirée. Hiver. Derniers échanges de propos, paroles, promesses, intentions, avant de retrouver le froid extérieur. Mademoiselle H. observe, attentive, silencieuse le ballet des au-revoir. À la prochaine, Mademoiselle H.
         

mardi 27 janvier 2015

Nomadisme

           
Mardi 11 octobre 2011, Saint Cyprien.
      

Je lis/écris parce que je pense que cela a à voir avec ces deux photographies qui l'une sans l'autre ne mériteraient pas que l'on s'y attarde très longtemps... à moins de beaucoup aimer le bleu.

"... Le nomade se caractérisera donc par :
1- l'espace lisse et non strié (le désert);
2 - la ligne de fuite comme forme de la déterritorialisation;
3 - une vitesse, non mesurable, absolue, qui peut coïncider avec une immobilité... ;
4 - la machine de guerre extérieure à l'état..."
et puis encore :
"Les nomades sont toujours au milieu... Ils n'ont ni passé, ni avenir, seulement des devenirs. Ils n'ont pas d'histoire, seulement de la géographie"

in  Les cahiers de Noesis / le  vocabulaire de Gilles Deleuze
             

 

lundi 26 janvier 2015

La poupée qui dit oui

     
Vendredi 21 mai 2004, Orléans/Olivet.

   
S. était une enfant, encore bébé. M. lui avait confectionné avec "trois clous deux bouts de ficelle" (une pelote de laine, une serviette éponge, un coupon de tissus) une poupée qui l'enchantait. B. revenait d'une région impossible, perdue, le Tian Shan en Mongolie... dans ce coin du monde en tout cas.
Elle avait rapporté cette tenture du pays ouïgoure, du Xinjiang. Elle est très belle. Il reste aussi de ce trip "carottage" - je simplifie - l'étiquette sur la valise incassable qu'elle m'avait empruntée pour l'occasion, "Buyant Ukhaa International Airport - Security check" (Ulan Bator).

notes
- Blanche Poisson (PhD student; 1999 - 2002). Blanche worked on quantifying and modeling climatic forcing on river incision. 2002. She moved to a permanent position at BRGM. Best Thesis Award from the Societe Geologique de France, 2004. She sadly deceased in 2010.
- POISSON Blanche (1995 s) 08/12/2010 (Carnet a-Ulm)

  (En réalité ce n'est pas 2010 mais 2011 ! même les géologues californiens et les normaliens se trompent parfois !)
               

dimanche 25 janvier 2015

Autorretrato au sweat rouge

         
Samedi 1er mai 2004, Bordeaux.
       
Je me demande si ce n'est pas plus le sweat que ma personne qui est photographié ici, à moins encore que ce ne soit l'existence du boîtier numérique, coolpix 4500 (4 mégapixels !) que je venais d'acquérir en remplacement du coolpix 950 (1,92 mégapixels...), une folie quoi ! Ce sweat que j'ai traîné partout, été, hiver, à l'est, à l'ouest, que j'ai usé jusqu'à la corde (?), rendu à l'état de filoupe comme disait M. qui a des ascendances nordiques.
Sinon, Bordeaux... oui, c'est une grande ville.
        

mardi 13 janvier 2015

No vacancy

           
Dimanche 22 janvier 2012 19:39, La Jonquera.
       
           
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Ce billet est le dernier de ceux que j'avais de prêts à la date du mercredi 7 janvier 2015 (excepté celui des "Charlies").

Je marque une pause. Merci, à bientôt sans doute.

Alain
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dimanche 11 janvier 2015

Cette obscure clarté qui tombe des étoiles

              
Vendredi 18 juillet 2014 13:53, Narbonne.

Narbonne Sud. Une zone qui se dit commerciale comme tant d'autres, périphérie des villes. Entassement, bric-à-brac de tout pas trop cher, et de riens souvent inutiles, de basse qualité et, comme pour la nourriture qui sévit dans ces endroits-là, insipide... bref.
Coincé entre un Tati, un géant Casino... une Pataterie (là, le conseil en communication a bien ciblé la clientèle potentielle) on marche, un peu somnambule - "Où j'ai garé la bagnole ?" - à la dérive. Et puis on rencontre comme un hangar - un coup de tramontane un peu brutal et... - c'est un dancing qui fonctionne l'après-midi et le soir. Non l'endroit n'est pas abandonné, le "Palace" ! superbe, anachronique. On y danse des choses classiques qui portent des noms que l'on n'ose plus prononcer. Je suis resté là, un instant, bêtement à me demander si ce n'était pas simplement le signe tangible du désespoir des zones commerciales périphériques.

(Pierre Corneille au titrage)
                  

vendredi 9 janvier 2015

Un cri de silence et de colère

       






Jeudi 8 janvier 2015, Perpignan.

Tous ces gens... des jeunes, des moins jeunes, présents dans ce silence à la fois pesant et merveilleux. Des "Je suis Charlie", des crayons brandis, des mains vides aussi mais des yeux mouillés, des regards troubles, des paroles échangées avec des inconnus... c'est bien que vous soyez là, que nous soyons là, aujourd'hui.
Le silence, une minute qui dure si longtemps et puis, comme quelquefois cela peut se produire, des applaudissements à n'en plus finir, à retenir le temps. La cathédrale Saint Jean est à côté. Les cloches balancées à tout va, suivies d'une musique, celle du carillon qui ne veut pas être en reste. Et puis tous ces gens qui sont encore là. Les jeunes repartent en un cortège impromptu dans les vieilles rues de la ville, pour montrer qu'ils sont là, et bien là.
Cela vous aurait plu, je crois, cette façon de vous saluer, vous et ce que vous représentez.
      

La lisière du cœur

        
Lundi 14 juillet 2014 16:56, Cases de Pène, Château de Jau.

Chaque année, ce château pinardier - le Jaja de Jau, appellation Ben contrôlée - disposant d'un espace d'art contemporain propre, organise l'été une exposition. Cette année étaient présentées, dans cette longère revisitée galerie d'art, des œuvres de Vincent (le père) et David (le fils) Bioulès.
Au sous-sol, classieuses et fraîches, les chiottes. Le revêtement en liège de l'une d'elles, ajouré façon bas-relief inversé portait quelques mots, un aphorisme dont on peut douter de la dédicace (le "A" qui précède "Proust" m'intrigue... mais l'art contemporain peut être traversé de fulgurances dont on peine parfois à discerner les objectifs) et une phrase périphérique, par endroit suffisamment effacée pour être devenue illisible, qui faisait référence à "la lisière du cœur"... et ces mots, si imprévus en ces lieux, m'ont touché.
         
         
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Ce billet était prêt avant que Charlie.... Je n'aurais pas eu le courage ni l'envie de l'écrire aujourd'hui, but "Life goes on..."
  

mardi 6 janvier 2015

Éventail (doigts de pieds en) - 2

       
Dimanche 20 juillet 2014 15:51, Perpignan, Casa Musicale.
  

samedi 3 janvier 2015

Éventail (doigts de pieds en) - 1

      
Dimanche 20 juillet 2014 15:44, Perpignan, Casa Musicale .
      

jeudi 1 janvier 2015

On croit qu'on photographie la vie...

         
Vendredi 18 juillet 2014 16:03, Narbonne, Canal de la Robine.
       
...alors qu'on photographie la mort. Et puis ce cinéma-là, dont je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu en activité, qui n'en finit pas de mourir... J. Eustache est mort, à Narbonne le Père Noël a-t-il encore les yeux bleus ? Les allées de platanes qui bordent la Robine où Daniel/J-P Léaud et ses potes déambulent... mobylettes, duffle-coat, filles, rifles, cafés... Le Vox devait alors faire salle comble, peut-être.

Manquant d'à-propos je n'ai pas proposé ce billet le 24 décembre au soir...